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Joanne.
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03/05/2020 at 17:04 #1190
Charles et Minerva Higgerty ont vendu le terrain aux résidents du secteur Jubilee… pour combien?!
Mary Margaret Hodgkin s’en souvient. Si vous l’avez croisée une ou deux fois, vous l’appellerez tout bonnement « Mar ». Elle est une charmante résidente de longue date dans notre quartier et elle est propriétaire du seul chalet original qu’elle appelle toujours sa résidente d’été. C’est avec beaucoup d’enthousiasme qu’elle retrace les précieux moments estivaux passés pendant sa jeunesse.
Dans les années 1940, les grands-parents de Mar, qui étaient propriétaire d’un chalet dans le secteur, ont vendu le terrain sis au 34, rue Jubilee et au 61 à 63, rue James (maintenant rue Riverview)… pour la modique somme de 1 $. Cette généreuse initiative annonça le début d’une ère mémorable et de la création de notre association, l’ARQJ, qui assura la gestion du terrain, organisa des activités communautaires et inévitablement, paya les factures.
À cette époque, le quartier Jubilee était presque entièrement ceinturé de forêts et de prés avec quelques rares chalets dispersés, mais le dynamisme, les fêtes et de très bons moments étaient au rendez-vous. Les propriétaires de chalets du quartier ont transformé ce terrain nouvellement acquis en un lieu de rencontre vibrant en y construisant deux courts de tennis et deux terrains de croquet.
Les weekends n’étaient pas reposants dans le secteur. Oh que non! Les terrains de croquet et de tennis, équipés d’un système d’éclairage, d’un cabanon et de supports à vélo, étaient très animés. Le père de Mar peinturait les boules de croquet et fabriquait des maillets qui étaient vendus aux propriétaires de chalet. Il y avait des préposés à l’entretien qui préparaient et arrosaient la surface en terre battue et traçaient les lignes. Les enfants jouaient au tennis et au croquet le jour et c’était au tour des adultes le soir.
Les terrains en terre battue ont donné lieu à des heures de plaisir pendant les lesquelles on jouait bien sûr au tennis, mais où ont été aussi organisés des parties de bingo, des bazars et des heures de thé. Les propriétaires de chalet donnaient des prix. Les spectateurs s’entassaient avec leurs chaises de jardin tout autour dans les herbes hautes. Puis, le père de Mar, de sa voix tonitruante, animait et annonçait les numéros de bingo et proclamait les gagnants qui étaient ravis de recevoir leur prix : des balles de tennis! Mar se souvient alors qu’elle était toute jeune que ses parents revenaient de ces tournois très tard le soir, bien après minuit.
Malgré les moments exaltants passés autour de la rue Jubilee, les finances devaient être gérées. Les impôts fonciers et les autres dépenses devaient être payés. Ces événements tout comme les frais d’adhésion servaient alors de levées de fonds. Certains faisaient des dons, d’autres des produits tricotés et autres produits artisanaux pour les vendre lors de bazars.
L’ARQJ est devenue officielle le 5 avril 1950. Le conseil municipal de la ville d’Aylmer entérina la création de notre chère association récréative conformément au deuxième article de la Loi sur les clubs de récréation. Grâce à la générosité de Charles et Minerva Higgerty, L’ARQJ joue encore un rôle important dans la promotion et le développement de l’esprit communautaire du secteur, tel que stipulé dans sa constitution.
Au fur et à mesure que se sont succédé les décennies et que les rencontres sociales se sont estompées, les terrains de tennis et de croquets étaient moins utilisés. Le quartier, autrefois lieu de villégiature, est devenu résidentiel. Les priorités changèrent. Les terrains de croquet furent vendus et des maisons furent construites. Dans les années 1970, les terrains de tennis du quartier Wychwood furent subventionnés par la ville pour qu’y soient installés un système d’éclairage et une remise. Cet endroit fut alors prisé par les joueurs de tennis locaux. Seulement de lointains souvenirs tourbillonnaient dans le quartier Jubilee parmi les propriétaires de chalet qui y habitaient encore.
En 1981, s’installèrent sur la rue Jubilee, Georges et Gisela Yelle, des résidants respectés et appréciés de tous. Georges mit beaucoup d’effort pour entretenir les terrains de tennis et installa même une nouvelle surface en terre battue et une clôture. Il devint même le président de l’ARQJ à l’époque. Pendant son mandat à la tête de l’ARQJ, il fut préoccupé par le manque d’intérêt envers les terrains et l’entretien qu’ils nécessitaient. Il suggéra de procéder à la vente du terrain. Les membres refusèrent. L’année suivante, ils acceptèrent. Et comme à toute chose malheur est bon, l’ARQJ empocha en 1989 la rondelette somme de 40 000 $ dont nous bénéficions encore aujourd’hui. La joie et la jubilation se poursuivent!
La chance sourit à l’ARQJ. Les nouveaux propriétaires du 34 Jubilee ne furent nulle autre que les sympathiques et passionnés Yvan et Françoise (qui habitent maintenant au 17 rue Oscar-Guertin). C’est dans cette nouvelle maison à l’angle de la rue Jubilee et de l’allée Esdale qu’ils élevèrent leur famille. Il était donc tout naturel que cette propriété où se sont tenus des bazars, des activités sportives et des rassemblements, attirât de nouveaux propriétaires qui contribueront à la relance de l’ARQJ. Ce nouveau chapitre de notre histoire regorge déjà d’anecdotes amusantes qui ne demandent qu’à être partagées. Et cela n’est qu’un début!
Quant à Mar, elle a encore en sa possession quelques maillets de croquet que son père a fabriqués et plusieurs trophées de cette époque pas si lointaine. Son amitié pour Helen Waissman, qu’elle a connue ici à l’âge de 3 ans, demeure indéfectible. Les parents d’Hélène, Sydney et Anne Dadson, possédaient un chalet au 49 rue Riverview. Son grand-père paternel était propriétaire de la maison sise au 20, rue Jubilee qui subsiste toujours.
En marchant le long des rues et allées de notre quartier, il est facile de s’imaginer à quoi pouvait ressembler la vie à cette époque. Puissions-nous faire revivre une parcelle de ces moments d’éternité qui ont fait et font encore de notre quartier un endroit magnifique où nous avons le privilège de pouvoir y vivre.
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